Chef Mouss : « Mon objectif ? Maintenir l’emploi ! »
Soumis par Anonyme (non vérifié) le lun, 23/11/2020 - 17:00Découvrez le portrait de Mouss, chef cuisinier campinois et gérant du restaurant « À la maison ». Passionné de cuisine depuis ses premiers pas, Il propose une cuisine semi-gastronomique française, conviviale et distinguée. En cette période de crise sanitaire, Mouss n’a qu’un seul objectif, maintenir l’emploi de ses salariés. La vente à emporter est, pour le moment, son seul salut.
Parlez-nous de votre parcours…
J’ai un CAP en pâtisserie et un bac professionnel cuisine. Je suis dans le métier depuis plus de 15 ans. J’ai travaillé dans des restaurants gastronomiques, des bistrots et brasseries, en collectivité… des établissements très variés ! Ces différentes expériences m’ont appris énormément de choses sur l’hygiène alimentaire, le management d’une équipe, les différentes techniques de cuisine mais aussi les régimes alimentaires : végétarien, sans gluten, sans sel, cuisine casher… Je peux m’adapter à tout type de cuisine !
Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre le restaurant « À la maison » à Champigny ?
J’ai repris le restaurant en janvier 2014 ; je suis à la fois le patron et le chef cuisinier d’un restaurant dans la ville ou j’ai grandi. J’y avais travaillé pendant 4 ans de 2004 à 2010. C’était une belle opportunité pour moi ! J’étais jeune, en bonne santé, je n’imaginais pas un échec ! Je connaissais mon talent, ma capacité à travailler, je me suis dit « ça va marcher ! ». Les Campinois et la municipalité m’ont beaucoup aidé et encouragé depuis l’ouverture du restaurant.
C’est beaucoup d’implication !
Je savais qu’il fallait du temps et beaucoup du travail. Le matin, je faisais des flyers que j’allais distribuer l’après-midi, dans les boîtes aux lettres des Campinois, sur les marchés, à la mairie. Je suis allé chercher les clients un par un dans la rue, j’ai frappé à toutes les portes ! Ça fait 7 ans que ça dure et je suis très content ! Je ne peux qu’être fier du parcours que j’ai réalisé. Cuisinier c’est un beau métier mais très difficile, il faut s’accrocher.
Comment vivez-vous ce 2e confinement ?
L’annonce du 2e confinement a été très dure. C’est dommage, même si la santé passe avant tout ! Nous avions l’impression que nos efforts n’avaient servi à rien*. C’est très frustrant ! L’après Covid va être difficile pour tous les Français. On vit une crise mondiale ! On s’adapte aux nouvelles mesures qui sont mises en place par le gouvernement.
Qu’avez-vous mis en place ?
Au second comme au premier confinement, je propose la vente à emporter les vendredis et samedis avec un menu gastronomique pour une trentaine d’euros (entrée, plat et dessert). Les clients peuvent commander sur notre site internet, nos réseaux sociaux ou nous appeler. On est passé de 80 couverts à 35…mais, ça permet de sauver les meubles, de payer au moins les loyers, les charges, en attendant les jours meilleurs. Le plus important pour moi, c’est de maintenir les emplois. Mon équipe et moi sommes soudés, nous travaillons ensemble depuis des années. Sans eux, je ne serai pas là aujourd'hui.
Quel message adressez-vous aux jeunes qui débutent dans ce métier ?
Je répète à mes apprentis que lorsque l’on est diplômé dans les métiers de la gastronomie française, il est possible de trouver du travail en France et partout dans le monde, en Amérique, en Asie. Quelqu’un de courageux, de sérieux et qui a l’envie de travailler, trouvera toujours une opportunité dans ce métier. L’avenir est pour les jeunes ! Tôt au tard, cette crise sanitaire sera derrière nous, on pourra tous se retrouver et déjeuner ensemble !
Comment voyez-vous l’avenir ?
Je suis confiant pour la suite, je ne lâche rien ! C’est surement dû à mon parcours…
La cuisine c’est ma passion ! Même en étant fermé, j’essaie de nouvelles recettes, d’inventer de nouvelles choses, je ne m’arrête jamais ! On fera avec les nouvelles mesures qui nous seront imposées. Quand on aime notre métier, on n’a pas envie de baisser les bras. On est prêt à faire tout ce que l’on nous demande pour maintenir l’activité.
On compte sur la solidarité de tous les Campinois en cette période difficile. On pense à tous les commerçants et les restaurateurs campinois qui souffrent beaucoup de cette situation. Il faut s’accrocher !
Par Maina Taravella
Images Xavier Cambervel
Restaurant À la maison
128 avenue du Général-de-Gaulle
Tél. : 01 41 77 94 26
https://restaurantalamaison.fr/
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