Annelise Meyer, citoyenne active, partage avec Mikhal Bak - du collectif Champigny en transition - un projet novateur : créer un « tiers lieu* » pour la transition écologique à Champigny, baptisé « l’Alternateur. » Une illustration du dynamisme du tissu associatif campinois.
Qu’est-ce qui vous a inspiré le projet « l’Alternateur » ?
Traductrice indépendante, j’ai commencé à m’intéresser il y a plusieurs années à d’autres formes d’entrepreneuriat, à comment faire ensemble. Je me suis découvert une capacité d’agir et me suis engagée au sein du réseau Val-de-Marne en transition. C’est à cette occasion que j’ai rencontré Mikhal Bak, initiatrice du mouvement à Champigny. Ensemble, nous souhaitons participer à la mise en place d’une économie locale et résiliente gérée par les citoyens et pour le bien commun. Nous nous sommes inspirés du projet « REconomy », créé en Angleterre en 2012.
Quelle est la principale condition de réalisation ?
Avoir un espace physique dans lequel les habitants pourront travailler ensemble, imaginer et proposer de nouvelles solutions. Notre projet : créer un tiers lieu d’innovation sociale et de développement économique local. Pour se rencontrer, se former, s’informer… Faire émerger et accompagner des projets locaux, associatifs, citoyens... Depuis plusieurs mois, nous organisons des actions de préfiguration du futur lieu, comme la Champy’Soupe, au sein d’équipements municipaux et du collège Willy-Ronis.
Vous lancez des ateliers de vision collaborative dans les quartiers. Quels en sont les objectifs ?
Notre projet s’inscrit dans l’évolution de la ville, en lien avec son projet d’aménagement et de développement durable** (PADD). À travers les ateliers « Journal du futur – Champigny 2030 », nous souhaitons valoriser la principale ressource des quartiers, de la ville : ses habitants, leurs idées, leurs savoir-faire, leur capacité d’agir. Créer du lien social, participer à des projets locaux, c’est aussi prévenir et lutter contre l’extrémisme.
* Espace de travail et de montage de projets partagés.
** Cœur du Plan local d’urbanisme (PLU).
Par Sandrine Becker
Photo : Didier Rullier
Lire dossier du magazine « Champigny notre ville » de juin 2019